Salade de crevettes et pois chiches, sauce cocktail Emincé de jambon et tomates séchées, chèvre & concombre Tartare de betteraves aux herbes, crème au raifort
Merlu, panaché de légumes, sauce bouillabaisse Canard braisé, butternut rôti, sauce aux raisins suppl 1.50€ Quiche revisitée au panais & Saint-Moret Tajine de haricots blancs à la tomate & coriandre, œufs parfaits SANS Gluten SANS Lactose
Poire pochée au thé vert & grenade Panna Cotta au lait d’amande, coulis de figues et Amaretti Crème au chocolat à l’ancienne, marmelade de mangue, rocher coco
|
Ayant grandi en Alsace et voyant du raifort dans notre beau menu, mon cœur fait BOUM et mon envie de vous en parler fait OUI !
Le raifort, c'est quoi ? Dans les racines de cette jolie fleur blanche se cache une saveur brûlante insoupçonnée. Méfiez-vous de son apparence, le raifort ne manque pas de piquant ! Le mot viendrait du vieux français "raiz" et de "fort" et signifie "racine forte". C'est une plante potagère herbacée qui appartient à la famille des brassicacées comme le chou, le radis, le navet et le wasabi.
Il vient d'où ? Originaire d'Europe orientale, le raifort est mentionné dans l'Exode de l'Ancien Testament, comme faisant partie des herbes amères de la Pâque juive.
Qui en consomme ? Dès le XIVe siècle, il est présent dans les cuisines scandinave et britannique - où il est encore utilisé dans certaines sauces pour accommoder le célèbre roast beef en tant que horseradish. Les familles juives l'intègrent dans une préparation à base de betterave... un peu comme nous cette semaine ! Il est employé dans de nombreux pays d'Europe centrale et orientale (en Allemagne et en Pologne surtout), pour relever les sauces et les viandes ainsi qu’aux Etats-Unis dans les hamburgers.
Qu'est-ce qui se mange au juste ? Dans les potagers, on ne voit qu'une plante ornée de grandes feuilles et de petites grappes de fleurs blanches ou jaunes. Mais en dessous, on ne peut imaginer racine plus disgracieuse : ressemblant au panais mais en plus grosse et plus biscornue, à la peau brune et rugueuse, elle mesure jusqu'à 50 cm de long, et 2 à 7 cm de diamètre... C'est bien là pourtant la partie comestible du raifort qui, une fois pelée, a une belle couleur blanc-crème. On l’utilise le plus souvent sous forme en tant que condiment, incorporé à des sauces, vinaigrettes ou dans un beurre manié qui peut facilement remplacer la moutarde. C'est le compagnon idéal de la charcuterie, du pot-au-feu ou encore de la choucroute cqfd c’est le compagnon de ma jeunesse alsacienne !
Ça pique vraiment ? Oui, oui ! Ce n'est pas pour rien si on l'a surnommé "moutarde des Allemands" : il a une saveur âcre et piquante, ainsi qu'une odeur pénétrante, dues à la présence naturelle de glucosinolates (composés organiques d'autodéfense contre les ravageurs !... il fait pleurer encore plus que l’oignon en le râpant). Toutefois, au-delà de sensations fortes, le raifort révèle une fraîcheur végétale marquée, que l'on ne retrouve pas dans la moutarde. Pour adoucir son goût, il est très efficace de le diluer avec de la crème fraîche. Et à contrario de la moutarde, l’effet piquant disparait entre chaque bouchée.
Cousin du wasabi ? En Occident, on surnomme le wasabi "raifort japonais". Ces deux racines ne sont pas issues de la même plante, mais appartiennent à la même famille des brassicacées. Bizarrement, le wasabi est nettement plus populaire que son cousin le raifort, qui a une connotation un peu vieillotte. Pourtant, la majorité des poudres et pâtes de wasabi toutes prêtes sont à base de raifort, la production de racine de wasabi étant insuffisante pour couvrir la demande mondiale.
Quelles vertus ? Autrefois, il n'était réputé que pour ses bienfaits curatifs. Plus riche en vitamine C que l'orange, il était consommé par les marins pour prévenir le scorbut. On dit qu'il est dépuratif, antiseptique, antispasmodique, diurétique et stimulant. Rien que ça !
|